Instinct de jeu – Travestissement – Outrance – Ambiguïté – Mélange des genres – Transgression – Expérimentation – Lyrisme
Deed Julius n’est peut être pas un artiste.
Il consacre son temps de vie de « non artiste » à chercher à dénicher et collecter dans le « réel » et le « quotidien » de la matière monstrueuse et mystérieuse, qui sera restituée sous formes diverses (vidéos, photos, textes, performance théâtrales) quand l’occasion et le désir se présente.
Sa méthode se veut hasardeuse et rapide – tout est bon à considérer- le beau et le laid, le bien et le mal, le sublime et le banal, toutes les rencontres, tous les échanges sont une occasion à stimuler une machine imaginaire. Jouer avec tout. Tout mélanger. Cette machine semi-automatique, semi-consciente et chaotique se nourrit de désirs, d’émotions et d’un idéal libertaire qui consisterait à ne pas subir ni imposer de pouvoir non consenti.
Son ambition est de créer de l’ambiguïté, des personnages, des images, des relations et des situations où les relations sociales peuvent être bousculées. Explorer comment une situation peut se modifier quand la vie intérieure et le désir s’expriment avec le minimum d’entraves.
La « réalité » n’étant souvent qu’une image aliénante fabriquée, il pense qu’il est vital de l’augmenter pour faire advenir autre chose de plus stimulant.
Son mode d’expression favori est le jeu qui utilise les armes de l’humour, de l’exhibition, du travestissement, du détournement, du grotesque, de l’outrance, de l’idiotie et de la relation directe avec ceux/celles qui sont là, les yeux dans les yeux.
C’est un projet sérieux.